Suivant les principes du yoga, un enseignant doit pratiquer le Karma Yoga, qui représente une action désintéressée pour le bénéfice des autres. Ainsi chaque pratiquant ou professeur de yoga doit travailler pour la communauté et sans en bénéficier personnellement. De plus, tout enseignant ou praticien de yoga doit respecter les principes fondamentaux appelés Yamas et Nyamas dont le premier commandement concerne Ahimsa qui signifie «non-violence» en sanskrit et plus généralement, le respect de la vie.
Le mot ahiṃsā se réfère justement à “l’action de ne causer du mal à aucune vie”. Cela inclut naturellement la protection de l’environnement et de la nature.
L’Afrique du Sud s’est présentée comme un terrain privilégié pour le changement nécessaire que l’organisation souhaite contribuer à mettre en œuvre. En raison de son histoire et de sa construction ethnique, le pays représente un défi constant de vivre ensemble dans une nature exceptionnelle et est également considéré comme une porte ouverte à l’expérimentation de la volonté collective. D’autres parties du monde ont besoin de relais identiques, mais le projet pilote en Afrique du Sud est probablement le plus emblématique de la capacité d’une nation à trouver la créativité et les énergies pour se rétablir et grandir.
Cela implique non seulement l’abstention de la violence dans les actes ou les mots (insultes, paroles blessantes), mais plus subtilement au niveau des pensées, puisque le mental doit être dirigé vers l’amont, de sorte que tout ce qui en découle, la maîtrise de soi, l’abolition de l’ego et le sens du “je“, nourrissent ainsi le “nous“.
Ahimsâ court-circuite la violence contre la Nature et la vie, éradique l’égoïsme, encourage la bienveillance envers tous les êtres: ce n’est pas une mesure spécifiquement yogique, mais désirée par tout homme parce qu’Ahiṃsā est plus qu’une “vertu“. Depuis l’antiquité, c’est la base politique d’une société digne.